Les populations du territoire communal de BABADJOU sont pour la plupart des agriculteurs. Ils pratiquent aussi le petit commerce, le petit élevage et l’artisanat.
Il se résume à la fabrication des chaises en bambou, des paniers, corbeilles et sacs en fibre de raphia. La confection de vêtements (couture) ainsi que la broderie sont aussi pratiquées dans la majorité des cas dans l’espace urbain de TOUMAKA.
Seule la pêche artisanale de loisir est faite à la ligne par les enfants dans quelques rivières.
Presque inexistante, car la faune est pauvre et les espèces animales sont rares.
L’élevage est essentiellement du type traditionnel. Les espèces qu’on retrouve sont : de la volaille (des milliers de poules de race locale, canards, dindons, oies…), des chèvres et moutons, les porcs, les cochons d’Inde et lapins, …
Quelques apiculteurs et amateurs d’élevages non conventionnels opèrent également dans la commune, à côté de quelques Foulbés qui élèvent des bovins.
Certains GIC pratiquent l’élevage expérimental de la pisciculture et des aulacodes (porc-épic, rats, hérissons), des perdrix et autres espèces non conventionnelles. Ils excellent surtout en apiculture avec l’entretien d’environ 1000 ruches améliorées (dont 840 déjà colonisées) produisant en moyenne 2 000 litres de miel par an. Ils remportent régulièrement de nombreux prix lors des comices agropastoraux dans les Bamboutos et dans la Région de l’Ouest. Ils reçoivent souvent des appuis des pouvoirs publics (cofinancement d’un extracteur de miel).
Quelques fermes avicoles intensives sont présentes dans la commune dont deux fermes modernes comptant plus de 6 000 pondeuses à KOMBOU, 10 fermes de production de poulets de chair.
Les populations font l’élevage pour des buts culturels, d’autoconsommation et de commercialisation.
BABADJOU dispose de peu de structures pouvant offrir des emplois permanents. Les petits emplois temporaires sont donc plus fréquents, grâce à quelques chantiers de construction offrant de temps en temps des possibilités aux jeunes chômeurs de s’occuper. En dehors du « pambé » pour le labour des champs et quelques autres travaux agricoles, les emplois sont surtout les activités de manœuvrage et assimilées.
Le projet Haute Intensité à Main d’œuvre (HIMO) envoyé par le gouvernement occupe bon nombre de jeunes depuis déjà trois années de suite.
Cette activité qui est pratiquée essentiellement de manière traditionnelle occupe la majeure partie de la population et représente la source principale du revenu familial. Les cultures les plus pratiquées sont :
Babadjou est parmi les plus grands producteurs de vin de raphia du Cameroun, avec environ 8 000 litres récoltés par jour dont 2000 litres commercialisés localement et le reste exporté vers les grandes villes du pays (Douala, Yaoundé, Bafoussam, Mbouda, …)
C’est la vente des produits agricoles, pastoraux, artisanaux (et surtout du vin blanc de raphia) et quelques produits manufacturés issus des grandes métropoles comme Bamenda, Douala et Bafoussam qui constitue l’activité commerciale de la commune de Babadjou.
Les produits industriels vendus dans la commune sont :
Les Services vendus dans la Commune de Babadjou sont :
Des échoppes et comptoirs de vente à emporter existent çà et là à travers la Commune et ravitaillent la localité en denrées de première nécessité (Boissons gazeuses, vins, pétrole, savons …). Des établissements commerciaux plus ou moins importants existent au niveau de grands carrefours tels que TOUMAKA, NJINSO, BALEPO et KOMBOU, ZAVION, …
Les marchés fréquentés pour les approvisionnements et/ou écoulements des produits agropastoraux ou manufacturés sont les marchés périodiques de TOUMAKA, BAMEDOUSSO, KOMBOU, BALEPO, MBOUDA, SANTA, et même les marchés de Bafoussam et Bamenda. Le marché quotidien et matinal de DOJI très fréquenté par les revendeurs venus souvent de très loin, est spécialisé dans la vente du vin de raphia.
Activité peu répandue sur le territoire communal. On note néanmoins :
La transformation du bois (Eucalyptus et FAPBE) en planches et lattes pour les constructions ;
La transformation artisanale des farines dans le cadre des pâtisseries grâce aux fours traditionnels,
La transformation très courante du manioc en gari /Tapioca, foufou et bâtons de manioc.
Les sources d’énergie utilisées dans la Commune de BABADJOU sont le bois de chauffage, les produits pétroliers, l’électricité, l’énergie solaire et le gaz domestique.
La Commune est alimentée en énergie de l’Entreprise ENEO à plus de 60 %.
La Commune de BABADJOU est couverte par tous les réseaux des opérateurs de téléphonie au Cameroun comme CAMTEL, MTN Cameroun Orange, Viettel et Yoome, dont certains disposent de pylône et d’antennes de relais implantées sur l’espace communal et dans les Communes voisines.
Les téléphones mobiles sont donc très utilisés à travers la Commune de BABADJOU, rendant des services énormes à la population même dans des points très reculées du Centre urbain de la Commune.
La Commune de BABADJOU est desservie par la plupart des média audio-visuels qui couvrent la région de l’Ouest, le Cameroun et le monde entier. Elle dispose d’une station de radio appelée la Radio Bafung de BABADJOU émettant à la fréquence 103.0.
Pâturages des monts BAMBOUTOS
Situés à une altitude moyenne de près de 2 254 m d’altitude,(village de la communauté BORORO), les mont Bamboutos offrent un climat très particulier, propice au développement des activité d’élevage des polygastriques. Ces pâturages couvrent environ le 1/10ème de la superficie de la commune, soit près de 17 Km2 dans la partie de l’arrondissement de BABADJOU.
Cette galerie forestière est réduite à une superficie estimée aujourd’hui à moins de 4 ha, alors qu’il y a près d’une décennie elle pouvait couvrir près de 15 ha. L’abattage incontrôlé d’essences a créé des conditions favorables à la création progressive des plantations, ce qui a réduit en très peu de temps cette réserve forestière qui était restée intacte au cœur de la Commune de BABADJOU.
La végétation dans son ensemble est constituée de savane boisée entrecoupée de galeries forestières. D’une manière générale, l’unité de paysage prédominante est constituée des zones de polyculture caractérisées par les cultures maraîchères, vivrières, les fruitiers et les cultures de rente telles que le café Arabica
Elle est faite de :
Le relief de BABADJOU est accidenté, avec des vallées, des terrains plats, des collines et des montagnes. Les quatre unités de paysage qui se distinguent sont donc :
La topographie globale est traduite par un abaissement dans le sens Ouest (Monts Bamboutos : 2750 m) vers l’Est (Bamessingue : 1400 m). La dent des monts Bamboutos (MANGWA) se trouve sur le territoire de la commune de BABADJOU.
Les sols sont diversifiés :
Le climat de BABADJOU est comme celui de l’ensemble de la province de l’ouest. C’est-à-dire du type caméronien d’altitude caractérisé par une longue saison pluvieuse qui va de mi-mars à mi–novembre et une courte saison sèche allant de mi-novembre à mi-mars. La pluviométrie moyenne annuelle est comprise entre 1500 et 1830 mm.
La Commune de BABADJOU est soumise à des vents qui changent de direction et de force suivant les saisons (moussons et alizés). Ces vents sont à l’origine de certains dommages causés sur les plantes fragiles telles que les bananiers sans tuteurs et les pieds de maïs. Ils sont aussi la cause de l’érosion éolienne surtout sur les parcelles nues et sur celles qui viennent d’être retournées et semées. L’humidité relative oscille entre 50% et 70% avec des maximas relevés en août et septembre. Cette période qui coïncide avec les activités de récoltes pose des problèmes de stockage et de conservation des produits tels que le maïs, le haricot et l’arachide.
La végétation est essentiellement constituée de savanes arbustives et arborées, avec :
La faune de la commune de BABADJOU est peu fournie et peu diversifiée du fait de la pression des activités humaines (champs et habitations) sur toute l’étendue de la surface communale. On peut cependant rencontrer quelques :