REUNION DE PLAIDOYER POUR L’ENGAGEMENT DES MAIRES EN FAVEUR DE LA PROMOTION DE LA SANTE COMMUNAUTAIRE AU CAMEROUN
Le mercredi 26 octobre 2022 à Starland Hotel à Yaoundé, le Col. Maire Gisèle Tsangue officiel a participé à la rencontre suscitée.
Cette rencontre qui consistait à impliquer des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) dans la lutte contre le paludisme et la promotion de la santé communautaire au Cameroun pour un impact durable, a vu la participation des invités de marque à l’instar de son Excellence M. le Ministre de la Santé publique (MINSANTE) Dr MANAOUDA Malachie, le Président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) M. Augustin TAMBA, la représentante de l’Unicef au Cameroun Mme Nadine PERRAULT et les Maires du Cameroun.
Dans l’intervention du MINSANTE, nous notons les points saillants suivants :
1- le Cameroun compte parmi les 11 pays les plus touchés dans le monde où 100% de la population est à risque de contracter la maladie ;
2- le paludisme est responsable d’au moins 6 millions de cas et 4000 morts chaque année ;
3- le paludisme représente environ 50% des causes d’hospitalisation ;
4- le paludisme demeure l’une des principales causes de mortalité, 70% de décès concerne les enfants de moins de 05 ans et les femmes enceintes ;
5- le paludisme constitue un facteur de risque élevé chez les femmes, en particulier chez les femmes enceintes car la grossesse réduit leur immunité, en majorité le risque d’infection, de maladie, d’anémie sévère et de décès ;
6- le paludisme est l’une des principales causes d’absentéisme en milieu scolaire et professionnel ;
7- le paludisme constitue un facteur de baisse considérable de revenus pour les entreprises où un épisode de la maladie pourrait entrainer en moyenne 07 jours de travail perdus.
Face à cette situation, le MINSANTE déroule les outils efficaces que le gouvernement a mis en œuvre pour faire reculer cette maladie comme l’existence d’un plan stratégique National de Lutte contre le Paludisme 2019-2023 dont les résultats clés et prioritaires sont la distribution gratuite de plus de 15 millions de MILDA, la gratuité du Traitement Préventif Intermittent (TPI) pour la femme enceinte, le TPI chez le nourrisson, la lutte anti larvaire dans les zones urbaines pilotes, le financement des Agents de Santé Communautaire (ASC) surtout dans les zones rurales, la formation du personnel de santé et de tous les autres acteurs de la lutte, le renforcement de la communication pour assurer l’adoption systématique des comportements favorables par les populations, …
Des multiples exposés, on retient que les communes peuvent :
– mettre en œuvre les interventions sous-directives communautaires qui sont une approche sanitaire menée au niveau et sous l’égide de la communauté elle-même par les ASC afin de rapprocher les services de base des communautés et assurer une prise en charge précoce de certaines maladies.
– soutenir la chimio-prévention du paludisme saisonnier qui est l’administration intermittente du traitement antipaludéen au cours de la saison de forte transmission du paludisme pour éviter la morbidité et la mortalité dues à cette infection.
– implémenter la pulvérisation intra domicile qui permet de lutter contre : l’insalubrité et le développement de bidon villes, le non-respect de mesures d’hygiène et sanitaires, la gestion de la résistance aux insecticides, …
Au terme d’échanges entre les participants et les facilitateurs de cette réunion sur le rôle et les actions des CTD, il en ressort que les CTD ont un rôle crucial à jouer dans la lutte contre le paludisme car elles occupent une position unique.
LES MAIRES S’ENGAGENT EN FAVEUR DE LA SANTE COMMUNAUTAIRE.