L’organisation sociale de la Commune de BABADJOU est faite autour d’un chef supérieur de groupement assisté directement par les notables et les chefs de villages ou chefs de quartiers. Les notables sont organisés en deux (02) sociétés secrètes : le groupe des 7 notables et le groupe des 09 notables. Les chefs de villages ou les chefs de quartierssur plan traditionnel rendent compte directement au chef supérieur de groupement. Mais sur le plan administratif ce sont des chefs de 3ème degré et à ce titre ils rendent compte plutôt au sous-préfet. BABADJOUcompte 23 chefferies de 3ème dégré qui sont : Bawa, Bamedousso, Bamekoué, Bametogoung, Bamegnia, Topelou, Bamedou, Bamedji, Bachua, Balepo, Bamepaah, Bamelo, Ntoungha, Ndjingha, Madjui, Nsoh, Mogni, Bamendjingha, Mantseit, Ngagong, wouro Ardo à BAWA et wouro Ardo à BAMELO.en ajoutant le quartier King-placequi est le quartier du chef supérieur, BABADJOU devrait avoir en réalité vingt-trois (23) unités de planification. Cela veut dire que les 72 villages dont il est question dans ce PCD sont mélangés avec des blocs à la tête de chacun duquel il y a un chef de bloc qui est une personne désignée en fonctionn de son dynamisme par le chef de village.
Concernant la composante ethnique et la composante religieuse des communautés, Les populations qui y vivent sont presque exclusivement les bamilékés.Cependant on dénombre les originaires des régions anglophones que sont le Sud-ouest et le Nord-ouest dont le nombre s’est accru significativement les trois dernières années avec les troubles orchestrés par les miliciens sécessionnistes dans ces deux régions. On rencontre également au sein de la circonscription communale, les Bororo qui excellent dans l’élavage du gros bétail dans le massif des monts Bamboutos.
Deux grands courants religieux sont présents au sein des communautés : l’islam pratiqué presque exclusivement par la minorité Bororo, et le christianisme pratiqué plus ou moins par le reste de la population. Sans être véritablement un courant religieux, la reconnaissance de la place des ancêtres dans chaque lignée familiale est fortement ancrée dans les us et coutumes des BABADJOU. Il convient aussi de noter que dans que dans le Christianisme, en dehors des deux grands classiques que sont les catholiques et les protestants, on assiste aussi à un mouvement de réveil spirituel issu du protestantisme et qui s’apparente dans certains cas à ce qui fut jadis qualifié sous le vocable de ‘’l’opium du peuple’’.
En définitive, toutes les composantes sociologiques de la Commune de BABADJOU, que ce soit les Bororo, les Bamiléké, les originaires des régions du Sud-ouest et du Nord-ouest; que ce soit les chrétiens ou les musulmans, tous y vivent en paix et mènent leurs activités économiques en toute quiétude.